Sur le mois de juin 2024 nous avons, avec les membres du collectif créé fin 2002, poursuivi notre argumentaire visant à démontrer que l’artificialisation de Terres Agricoles prévues pour la création ou l’extension de ZAE (Zone d’activités économiques) n’est absolument pas justifiée.
En effet le Grand Annecy indique chercher 24 ha pour permettre aux entreprises déjà installées de se développer.
Nous pensons que ces 24 ha (qui ne serviraient qu’au maintien des emplois industriels) peuvent certainement être trouvés en densifiant les 44 zones actuelles sur les 770 ha occupés.
Mais pour cela il faudrait que le Grand Annecy en ait la VOLONTÉ.
Nous avons résumé notre démarche dans le document (préparé par FNE 74, les Gardiens des terres agricoles et Terre d’Union) suivant que nous avons présenté aux médias locaux.
- Document pour densifier les ZAE
Nous avons notamment insisté sur la possibilité et la nécessité de réhabiliter les friches présentes sur le Grand Annecy.
En effet après notre rencontre avec les représentants de la Ronde sur le site des anciennes Forges de Cran nous avons été très surpris de voir ce lieu en grande partie à l’abandon qui représente un risque permanent de pollution des milieux naturels. Voir ICI l’article concernant notre rencontre avec la RONDE.
Devant ces arguments les journalistes du Dauphiné Libéré ont fait leur travail en allant interviewer la présidente du Grand Annecy Frédérique Lardet et ont publié le 25 juin l’article suivant :
Le coté positif est que Mme Lardet salue notre initiative et est consciente des possibilités de trouver des possibilités de densification des ZAE actuelles.
Nous sommes aussi d’accord sur le fait que que ce ne se fera pas d’un claquement de doigt.
Par contre là où nous sommes fermement en désaccord c’est sur son affirmation que ces possibilités de densification ne seront pas suffisantes.
Uniquement les surfaces récupérées en réhabilitant les friches industrielles sur les zones de Vovray et surtout sur les anciennes Forges de Cran (8 ha) suffiraient à satisfaire les surfaces recherchées.
Et l’argument citée par F Lardet qui nous fait voir rouge c’est le fait que la réhabilitation de ces friches remplies de bombes flottantes écocides prendrait du temps . Les 5 ans cités pour l’entreprise Rectiphase ne constituent absolument pas pour nous un argument rédhibitoire.
Le PLUi, en cours d’élaboration, est réalisé pour une période de 15 ans et donc si des actions de dépollution et de réhabilitation étaient rapidement engagées elles pourraient sans problème satisfaire aux besoins du monde économique.
De plus, concernant les forges de Cran, des études ont déjà été menées en 2022 et la pollution présente ne touche pas la totalité des surfaces.
Ainsi des entreprises (et en premier celles présentes actuellement) pourraient rapidement y être pérennisées ou installées (bien avant 5 ans).
A noter qu’un dossier sur le sujet a été remis au Grand Annecy par la Ronde.
Nous appelons donc le Grand Annecy à faire preuve de COMPRÉHENSION.
Au vu de la motivation et de la détermination des associations engagées il sera certainement plus rapide de réhabiliter les friches que de faire rentrer des bulldozers sur les Terres Agricoles de Brassilly, St Félix et Annecy le Vieux.
Et pour finir, la cerise sur le gâteau :
Mais c’est promis, une fois que le "paradis de Brassilly" sera détruit ce sera fini !!!
Allez....laissez nous continuer notre fuite en avant, laissez nous continuer à artificialiser....après ce sera fini, promis juré !!!
Eh bien NON, c’est STOP de suite !
La mairie de Chavanod a donné l’exemple en refusant la possibilité d’implanter une carrière et par conséquence la destruction des zones agricoles et naturelles de la boucle du Fier !!! Voir l’article ci après.
- Article DL Chavanod NON à la carrière
Parions que les communes sur lesquelles des créations ou extensions de ZAE (Poisy, Annecy et St Félix) sont prévues sauront de la même façon s’opposer aux ambitions destructrices du Grand Annecy. A nous de les convaincre !
De toute façon nous serons toujours très vigilants, mobilisés et prêts à continuer le combat jusqu’à l’abandon de ces projets mortifères.
