Dès le 1er janvier 2024, un score environnemental devrait apparaître sur les produits alimentaires (et textiles), sorte de « Nutriscore » de l’écologie. Or, depuis plusieurs mois, la bataille des méthodologies fait rage.
En 1999, 120 500 tonnes de substances actives étaient commercialisées en France. Depuis ces quantités ont été quasiment divisées par deux mais elles ne signifient pas que l’on traite moins car les substances actives sont plus concentrées et puissantes, d’où l’utilisation d’un autre indicateur de suivi (dans le cadre du plan Ecophyto) considéré comme plus fiable, dénommé NODU. Quelque soit l’indicateur retenu, l’usage des pesticides en France ne diminue pas depuis plus de 10 ans, (…)
« À l’heure actuelle, le système alimentaire est mondial. Étant donné que jusqu’à présent -mais pas pour longtemps- l’énergie ne nous coûte quasiment rien donc que les transports ne nous coûtent quasiment rien, les territoires se sont spécialisés. On s’est rendu complétement dépendants des autres territoires parce qu’on a abandonné une bonne partie des productions au niveau de nos propres territoires. On s’est progressivement transformé en EHPAD à ciel ouvert, dans le sens où nos territoires (…)
Plus de 20 ans après sa création, le mouvement des AMAP, Association pour le maintien de l’agriculture paysanne, essaime partout en France, montrant qu’un autre modèle agro-alimentaire est possible.