Les actions de « désarmement » contre le maraîchage industriel du Pays nantais, dimanche 11 juin, ont suscité des réactions indignées des partisans de l’agrobusiness. Des paysans et paysannes répondent dans cette tribune.
Dépénalisation de certaines atteintes à l’environnement, réautorisation de pesticides et souveraineté alimentaire érigée au rang "d’intérêt fondamental de la Nation", la transition agricole passe davantage par une dérégulation massive qu’une réflexion poussée pour aller vers des pratiques plus durables, résilientes et rémunératrices pour les agriculteurs.
Alors que la troisième conférence de l’ONU sur l’océan vient de s’achever, en France, les reculs sur l’écologie se multiplient : « mise en pause » des aides à la rénovation thermique, restrictions des normes d’artificialisation des sols, autorisation de pesticides dangereux, suppression des zones à faible émission. Le « backlash » (retour de bâton) concernant l’écologie est spectaculaire, au niveau politique comme dans le monde des entreprises. Pourtant, l’opinion reste favorable à des choix (…)
" l’État a abandonné sa mission de défense de l’intérêt général environnemental, ce n’est plus le ministère de l’Écologie ni les grands établissements publics qui portent ce message. Si nous, la société civile, ne menons plus ce rôle d’information et d’alerte, personne ne le fera. L’État a renoncé. Il a abandonné les scientifiques et les citoyens, au profit des syndicats agro-industriels et leur discours de haine."