Hugo Clément part à la découverte du sol de la France : il met les mains dans la terre et découvre que ce n’est, souvent, plus un monde qui grouille de petites bêtes mais un sol sans vie, sec, une terre qui s’effrite.
« On a longtemps cru que pour mobiliser les populations, il suffisait de les informer à partir des données sur l’évolution effective, anticipée ou probable du réchauffement climatique, comme les fameux deux degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, que l’accord de Paris s’est engagé à ne pas dépasser. On sait aujourd’hui que cela n’est pas suffisant pour promouvoir activement des comportements adaptés à la crise écologique. Il semble ainsi que c’est davantage l’expérience sensible que font les (...)
« À l’heure actuelle, le système alimentaire est mondial. Étant donné que jusqu’à présent -mais pas pour longtemps- l’énergie ne nous coûte quasiment rien donc que les transports ne nous coûtent quasiment rien, les territoires se sont spécialisés. On s’est rendu complétement dépendants des autres territoires parce qu’on a abandonné une bonne partie des productions au niveau de nos propres territoires. On s’est progressivement transformé en EHPAD à ciel ouvert, dans le sens où nos territoires ont perdu leur (...)
La violence des inondations dans le sud-est de l’Espagne est un reflet du changement climatique, mais également la conséquence d’un étalement urbain qui n’a pas pris l’eau en compte, explique l’urbaniste Clément Gaillard.